Le trésor de lecture du jour est tiré du livre Le manuscrit de Marie Madeleine, Les alchimies d'Horus et la magie sexuelle d'Isis de Tom Kenyon et Judi Sion. Ce dernier n'est pas juste une pépite, il est une mine d'or toute entière !
De ma formation de base scientifique j'ai retenu une chose, certaines lois sont vraies dans un certain référentiel, c'est-à-dire dans un certain cadre de référence. Ce qui peut être vrai dans un certain cadre peut ne pas l'être dans un autre. Une autre chose qui a donc son importance c'est le point du vue à partir duquel on se place pour observer ou décrire un phénomène. Je ne peux m'empêcher, par association d'idées, de penser à tout ce que cela pourrait impliquer sur un plan interpersonnel ou international par exemple, sur tous les plans interrelationnels en fait y compris dans nos systèmes internes, mais voilà que cette pensée en arborescence nous emmène bien loin sur le territoire non plus de la science mais de la conscience... Je laisse à chacun la liberté d'explorer cela s'il le souhaite, pour l'heure j'en reviens au partage du jour.
Alchimie égyptienne
"Les alchimistes de l'Égypte antique croyaient que nous sommes doués de deux corps. Le premier, nommé khat, c'est le corps physique constitué de chair et de sang. C'est à ce corps que nous nous identifions d'habitude, le corps que nous nourrissons et abreuvons, le corps qui vit et qui meurt.
Le second corps se nomme le ka ; on le définit parfois comme étant le double éthérique ou le jumeau spirituel. C'est une réplique du corps physique (le khat) constitué d'énergie pure, sans chair ni sang. Ce corps ka et le corps physique khat s'interpénètrent ; le ka englobe chaque partie du corps physique sans exception.
L'alchimie égyptienne repose essentiellement sur la transformation du corps ka. Cependant, avant d'aborder les méthodes à cet effet, il serait approprié d'étudier ces deux corps, le ka et le khat, du point de vue de la physique. À mon sens, ce cadre contemporain fournira une base pour mieux comprendre l'univers étrange du corps ka et ses potentiels hors de l'ordinaire.
Physique quantique
Les concepts de la physique newtonienne permettent une description assez juste du khat, le corps physique dense. Celui-ci obéit en l'occurrence aux lois de la gravité. Et il est possible de prédire avec certitude l'endroit où il se trouvera en se fondant sur la direction où il va et la vitesse à laquelle il se déplace.
Toutefois, il n'en est pas ainsi pour le ka, qui dépasse le domaine de la physique newtonienne ; ce sont les lois de la physique quantique qui permettent de le décrire. Et qu'est-ce qui détermine si une chose relève des lois newtoniennes ou de la physique quantique ? Sa dimension.
Les objets plus gros qu'un millième de 25,4 millimètres obéissent à la mécanique newtonienne. C'est ainsi parce que leur masse est suffisante (leur densité ou leur poids) pour générer des champs gravitationnels.
En revanche, les objets de moins d'un millième de 25,4 millimètres appartiennent à une autre sphère parce que leur densité, ou masse, est trop infime pour engendrer un champ gravitationnel valable. Le corps ka existe dans l'univers quantique, puisqu'il est d'abord constitué de lumière/énergie et possède très peu de masse.
L'univers quantique où réside le corps ka est en effet très étrange. Et le fait est que vous et moi évoluons simultanément dans l'univers newtonien et dans l'univers quantique. Notre corps existe indéniablement dans l'univers newtonien. Si nous nous jetons d'un précipice, par exemple, nous tomberons jusqu'à ce que nous heurtions le sol, victimes de la gravité. (À moins naturellement que nous ne sautions à l'élastique, dans lequel cas, une force égale et opposée nous ramènera à notre point de départ.)
Mais les niveaux atomique et subatomique du corps humain appartiennent à un univers tout à fait différent. Les particules infimes qui constituent notre corps n'obéissent plus aux lois de la physique newtonienne. Elles sont assujetties à la mécanique quantique.
L'univers quantique ne correspond pas à nos habitudes de perception. Les expériences faites, sur la lumière permettent d'expliciter ce fait. La lumière peut prendre deux formes distinctes, deux formes douées de propriétés fort différentes. Elle peut notamment prendre la forme de particules, qui sont les photons, ou la forme d'ondes.
Même si cela paraît absurde, si un scientifique cherche la lumière sous forme d'ondes, c'est ainsi qu'elle se présentera à sa perception. Si, en revanche il l'évalue sous forme de particules, voilà ce qu'il percevra. Cette découverte avancée en physique quantique est devenue le théorème de Bell : au niveau quantique, il n'y a pas d'observateur objectif, puisque l'intention de l'expérimentateur influe sur résultat.
Les physiciens hésitent à appliquer le théorème de Bell aux phénomènes hors de l'univers infime des particules subatomiques parce que, naturellement, les objets ordinaires, comme les boules de billard et les fusées, sont trop gros pour être influencés par l'intention. L'on sait que l'intention a un effet sur le plan quantique, mais elle a peu d'impact dans l'univers newtonien. Pourtant, il existe un endroit mystérieux où se rencontrent les univers quantique et newtonien ; contre toute attente, cet endroit se situe dans notre esprit.
Notre cerveau recèle entre les neurones des espaces infinitésimaux qu'on appelle les synapses ; ils mesurent en moyenne, vous l'aurez deviné, un millième de 25,4 millimètres, le point d'entrée dans le monde insolite des évènements quantiques.
[...]
La notion d'intention est déterminante tant en physique quantique qu'en alchimie interne. En effet, c'est pas l'intermédiaire de l'attention mentale et de la volonté personnelle - l'intention - que l'alchimiste est en mesure d'influencer des évènements quantiques spécifiques dans son corps/esprit.
Nous verrons cela plus en détail par la suite. Pour l'instant, je me contenterai de dire que les alchimies internes, tel le système égyptien, sont d'abord et avant tout des méthodes visant à modifier certains aspects de l'univers quantique. Le corps ka se situe intrinsèquement dans la sphère quantique et, par le fait même, il est facilement influencé par la volition de l'alchimiste.
L'univers quantique présente par ailleurs d'autres extravagances : entre autres, il est impossible d'y prédire quoi que ce soit. Dans l'univers newtonien, si on lance un objet, l'on peut prédire l'endroit où il atterrira, mais dans le domaine quantique ce n'est pas possible. Ici, il n'y a que des probabilités, des possibilités. Dans cette sphère, les objets qui planent ici et là sont susceptibles d'atterrir où l'on s'y attend ou de tournoyer dans l'air et se dissoudre en lumière. Les possibilités sont virtuellement infinies.
Il y a encore d'autres bizarreries dans le domaines quantique. Un phénomène fort insolite se produit lorsque deux particules se rencontrent dans l'univers quantique. Imaginez ceci : après leur rencontre fortuite, les deux particules partent en vrille dans l'espace et chacune poursuit son petit bonhomme de chemin. Mais si l'une d'entre elles modifie le sens de son mouvement, l'autre modifie le sien instantanément. Il n'existe aucune explication plausible à ce comportement inusité. Et même si , dans l'univers newtonien, nous n'avons pas à nous préoccuper de ces entourloupettes, elles font intrinsèquement partie du monde quantique."
* "Alchimie : art et science qui consiste à transformer une forme en une autre. L'alchimie interne (comme celle du système égyptien) transmue l'énergie de la conscience et la force vitale de l'incarnation en une conscience étendue, accordant des facultés supérieures à l'adepte."